La population de Puy-Saint-André



Evolution de la population

Le gentilé (terme désignant les habitants d’un lieu) de Puy-Saint-André n’a pas été identifié et ne semble pas exister (c'est identique pour Puy Saint Pierre).

En 1956, Puy-Saint-André comptait… 0 abonné au téléphone (annuaire 1956) et en 1970, seuls 89 habitants étaient recensés à Puy-Saint-André (bottin départemental 1970).

En 2018, le village comptait un peu moins de 500 habitants.




Goitre et crétinisme

Carte postale montrant des types d'anciens habitants des vallées du Brianconnais

A partir du XVIème siècle, l’association entre crétinisme et goitre endémique commence à être identifiée et petit à petit, les caractéristiques de ces maladies sont clairement établies. Le lien avec le nanisme (appelé atrophie) est établi.
Au XIXème siècle des études sont menées afin de mieux comprendre ces maladies car leurs causes ne sont pas identifiées. De nombreuses théories fleurissent.
Le Docteur Jean-Armand Chabrand (1812-1898) les évoque dans son livre « Du goître et du crétinisme endémiques et de leurs véritables causes » en 1864.

Cet ouvrage reprend des constatations effectuées précédemment. Ainsi, il cite la description suivante : « Dans la vallée de Briançon, qui s'étend de la Vachette à St Martin-de-Queyrières, on observe le goitre à la Vachette, au Villard-St Pancrace; le goitre et le semi-crétinisme dans les communes de Briançon et de Puy-St-Pierre; le goitre, le semi-crétinisme et le crétinisme complet à Puy-Saint-André . »
Visiblement Puy-Saint-André était donc particulièrement touché par ces phénomènes.

Le crétinisme goitreux accompagne les symptomes habituels du crétinisme (nanisme, déficience mentale), d'une augmentation de volume de la thyroïde. Ces phénomènes étaient liés à la carence en iode et ont disparu grâce à la généralisation d'aliments riches en iode (en particulier le sel de table).
La présence de goitre (sans crétinisme) sera l’une des principales infirmités entraînant l’exemption de service militaire au XIXème siècle (Plus de 10 cas pour 1000 dans les hautes alpes).
Ci-dessous, l'exemption de Pierre BARNEOUD ROUSSET (1824-1886) pour goitre en 1844.
exemption de Pierre BARNEOUD ROUSSET (1824-1886) pour goitre




Les épidémies

Comme dans les autres régions françaises, le Briançonnais a connu son lot d'épidémies. Il y eut ainsi pluseiurs épisodes de pestes (en particulier la peste noire qui aurait décimé les deux tiers de la population eurpéenne dans les années 1340).

Le docteur Jean-Armand CHABRAND (1812-1898) dans son ouvrage Les grandes épidémies dans le Briançonnais (1886) avance deux raisons supplémentaires pour expliquer la forte présence de ces épidémies dans la région : la disette engendrée par la destruction des récoltes liée aux gelées tardives et le passage récurrent d'importantes armées trainant dans leurs sillages un certain nombre de maladie.

Le paragraphe ci-dessous est tiré de l'ouvrage du docteur Chabrand et concerne Puy-Saint-André:
"Nous pouvons citer, entre autres, l'épidémie de fièvre typhoïde qui régna à Puy-Saint-André, canton de Briançon, pendant l'année 1846, depuis le commencement de juillet jusqu'à la fin de novembre. Nous eûmes à soigner, pendant ces cinq mois, quatre cent cinquante malades plus ou moins gravement atteints, sur une population de six cent trente habitants. Dix-neuf seulement succombèrent. L'on doit être surpris du nombre relativement petit des victimes, quand on songe que l'épidémie était dans toute son intensité, à l'époque de l'année où les travaux des champs étaient le plus pressés, et que les malades étaient souvent abandonnés à eux-mêmes, pendant toute la journée. On peut bien dire que, chez le plus grand nombre, la nature fit tous les frais de la guérison."




L'éducation

Tous les documents d’état civil que j'ai eu l'occasion d'étudier (les plus anciens datent d’environ 1730) étaient systématiquement signés par les protagonistes (parents, conjoints…). Cela montre un niveau d’éducation important surtout comparé à la situation dans les autres régions à la même époque. Évidemment, cela ne concerne pas les femmes qui ne savent quasiment jamais signer avant la fin du XIXème siècle.
Ci-dessous 3 exemples de ces documents :

Baptême à Puy-Saint-André en 1737. Signatures du père, du parrain et du curé. Baptême à Puy-Saint-André en 1737

Mariage en Bretagne en 1869, un seul témoin sait signer.

Mariage en 1777 dans la Loire, deux témoins savent signer

Cela se vérifie au moment du service militaire. La majorité des jeunes hommes de Puy-Saint-André ont un degré d’instruction « 3 » (sait lire/écrire/compter). Quelques-uns sont indiqués 2 , un seul a été identifié 0 et un seul 4
Ci-dessous les différents degrés :

Ce degré d’instruction élevé tranche avec l’image que l’on pourrait se faire des habitants de Puy-Saint-André. C’est le « paradoxe alpin » décrit par Pier Paolo Viazzo (Historien et anthropologue) qui constate « des populations plutôt plus éduquées qu'ailleurs, curieuses de tout et sachant parfaitement adapter (voire faire évoluer) leurs modes de vie face à un environnement difficile ».
Ce particularisme de paysans montagnards et pourtant cultivés avait déjà été identifié au XIXème (Rapport du préfet des hautes alpes lors de sa prise de poste en 1801).

Dans les faits, dès le XVème siècle, un maître d’école dispensait son savoir aux enfants du village durant l’hiver. Cela se pratiquait dans les autres villages des Alpes et particulièrement dans le Briançonnais. La classe dans les petits villages était organisée souvent dans les étables (car il n’y avait pas besoin de les chauffer) entre Octobre et Avril, période durant laquelle les enfants sont plus disponibles (pas de travaux des champs). Les filles sont souvent retenues par les travaux domestiques et sont donc moins assidues à cet enseignement. Le choix des instituteurs est effectué par plusieurs notables et sa rémunération est financée par les habitants du village. L’instruction est pour tous considérée comme importante car elle permet aux hommes d’émigrer en hiver vers des régions au climat moins dur afin d’y exercer différents métiers. Savoir lire/écrire/compter est donc nécessaire.
La mise en place de ce système éducatif est fortement lié à la mise en place des escartons (voir par ailleurs). Il prendra fin en 1833 avec la mise en place d’un enseignement primaire public. En effet selon la loi présentée par François Guizot (ministre de l'Instruction publique) le 28/06/1833, chaque commune doit, dans les six ans qui suivent, devenir propriétaire d'un local d'école, loger et entretenir un ou plusieurs instituteurs et instruire tous les enfants en échange d'une rétribution mensuelle des familles : « Toute commune est tenue, soit par elle-même, soit en se réunissant à une ou plusieurs communes voisines, d'entretenir au moins une école primaire élémentaire »​ (article 9).

Jean BARNEOUD ROUSSET , cultivateur lors de son mariage avec Rose VIOLIN en 1832, fera partie de ces nouveaux instituteurs publics. Il exercera le métier pendant 21 ans.
Jerome FERRUS a lui aussi été instituteur (au Monetier Les Bains). Cela lui aura permis de se soustraire aux obligations militaires (grâce à l'article 20 de la loi du 27/07/1872).

Le maître d'école briançonnais

Les instituteurs briançonnais étaient réputés au delà de leur région et louaient leurs services dans tout le pays.

Le sujet des instructeurs est abordé dans les misérables :
Aux villages où il ne trouvait pas de maître d'école, il citait encore ceux de Queyras : — Savez-vous comment ils font? disait-il. Comme un petit pays de douze et quinze feux ne peut pas toujours nourrir un magister, ils ont des maîtres d'école payés par toute la vallée, qui parcourent les villages, passant huit jours dans celui-ci, dix dans celui-là, et enseignent. Ces magister vont aux foires où je les ai vus. On les reconnaît à des plumes à écrire qu'ils portent dans la ganse de leur chapeau. Ceux qui n'enseignent qu'à lire ont une plume; ceux qui enseignent la lecture et le calcul ont deux plumes; ceux qui enseignent la lecture, le calcul et le latin ont trois plumes. Ceux-là sont de grands savants. Mais quelle honte d'être ignorants? Faites comme les gens de Queyras.
Victor Hugo Les misérables maitre d’école du Dauphiné

Plus d'informations sur le maître d'école briançonnais (et beaucoup d'autres choses intéressantes) : bibliotheque-dauphinoise.blogspot.com


Les patronymes




Les patronymes les plus répandus

Ci-dessous la liste des patronymes les plus fréquents parmi les personnes identifiées dans l'arbre généalogique de Laurent BARNEOUD ROUSSET. Je me suis arrêté à ceux qui apparaissent plus de 15 fois (A fin 2021, BARNEOUD ROUSSET apparait environ 700 fois).

Les bi-noms

Sur ces 15 noms, plus de la moitié sont des "bi-noms" caractéristiques des Alpes.
Ces bi-noms ou noms doubles représenteraient 4% des noms de familles des Hautes Alpes (source : Les noms de famille des Hautes-Alpes, 2010). L'ajout de ce second nom permet de distinguer les familles au sein du village. Ci-dessous des explications relatives à ces seconds noms (à corriger/compléter):

  • ROUSSET : Sobriquet attribué à une personne rousse
  • CHAPELIER : Fabricant de chapeau
  • ARNOULET : Arnwulf (aigle-loup)
  • GONNET: Dérivé du nom de baptême Hugon ou lié au mot gonne (= robe)
  • FAGUE : de l'occitan FAG : le hêtre
  • FERRET : Armé de fer
  • GEORS : Georges (Associé à FAURE qui désigne le forgeron)



Origine du nom BARNEOUD

Le nom le plus populaire dans l'histoire de Puy-Saint-André est évidemment BARNEOUD.
D'après André FAURE, dans son livre
Noms de lieux & noms de familles des Hautes Alpes, le nom de famille BARNEOUD est d'origine germanique composé de "BAR", variation de "bern", ours et "OUD", variante de "wulf", loup.

Au fil des siècles le patronyme BARNEOUD a connu divers soubresauts dictés par une importante mortalité infantile, le choix de célibat ou à la suite d'évènements divers ne permettant pas d'assurer une descendance. La première liste nominative identifiée (recensement des feux en 1265) fait déjà état des BARNEOUD. Dans d'autres écrits il est mentionné "les Barneuz" en parlant des familles BARNEOUD. Ce nom s'est multiplié dans la commune suivi de prénoms peu diversifiés (Jean Joseph, Marie Magdeleine ...). C'est à partir du XVème siècle qu'à l'occasion de mariage avec un nouveau nom, les descendants ont été désignés par "dit Rousset" ou "dit Ferret" etc, avant que ce deuxième nom ne soit définitivement rattaché au patronyme d'origine.
Parmi les associations identifiées avec le nom BARNEOUD, les trois principales sont ROUSSET, CHAPELIER et ARNOULET mais il existe aussi des BARNEOUD FAGUE, FERRET, BESSON, GAILLARD et MONDONNE (Ces 3 derniers vite disparus).
En dehors de Puy Saint André, il y a aussi des BARNEOUD "tout court". Le deuxième nom a pu être perdu à différentes occasions comme c'est le cas parfois avec les deuxièmes prénoms lors de l'enregistrement d'actes civils (exemple ci-dessous).
Merci à Gerard BA pour ses explications.

Autre précision importante Barneoud s'écrit sans accent mais se prononce barnéou. En provençal alpin, le "e" se prononce "é" ou "è" et le "neu" se prononce "néou".




Perte du deuxième nom

En dehors de Puy Saint André, il y a moins de BARNEOUD ce qui entraine souvent la suppression du second nom dans les différents documents où celui-ci pourrait apparaître (en premier lieu l'etat civil).

Ainsi, lors de son mariage à Villard Saint Pancrace, Vincent BARNEOUD ARNOULET va être dénommé simplement "BARNEOUD". Le même sort est réservé à son père Jean Baptiste BARNEOUD ARNOULET, appelé Jean BARNEOUD (voir le document ci-contre).
Cela ne semble pas poser de problème, d'ailleurs père et fils signent BARNEOUD sans le second nom (c'etait deja le cas, lors du mariage du père).
Pour les personnes s'intéressant à la généalogie, c'est par contre un véritable casse-tête. En effet Vincent BARNEOUD ARNOULET né en 1852 à Puy Saint André n'est jamais décédé. Par contre Vincent BARNEOUD pour qui on ne trouve pas d'acte de naissance serait décédé en 1924 à Villard Saint Pancrace...


Cette evolution va être définitive et en ce qui concerne son fils Joseph Emile BARNEOUD, il n'est plus fait reference à ce second nom ni dans les documents d'etat civil, ni lors de de ses classes militaires.
Ci-contre, sa carte d'ancien combattant attribuée en 1931 qui indique clairement un seul nom : BARNEOUD.




Autre exemple : Alexis BARNEOUD CHAPELIER, né à Puy Saint André, va s'établir à Chamandrin en tant que maréchal après son mariage en 1819 avec Appoline CARAIL de Nevache.
Lorsqu'Alexis déclare la naissance de son fils, il est présenté en tant qu'Alexis "BARNEOUD, fils Jean-Baptiste". Le deuxième nom a disparu.
Ce n'est peut être pas plus mal car Alexis a prénommé son fils Francois Pierre Alexandre. Avec trois prénoms, un seul nom de famille semble bien suffisant.
Dans les différents documents, seul le premier nom de Francois Pierre Alexandre apparaît comme dans cet extrait du registre militaire de 1843.



Sur son acte de mariage, le marié Francois Pierre Alexandre BARNEOUD est donc "fils majeur et légitime de défunt Alexis BARNEOUD...CHAPELIER"
Acte de mariage de Francois Pierre Alexandre BARNEOUD




Le casse-tête du généalogiste

Etudier l'histoire des habitants de Puy-Saint-André au travers de la généalogie devient parfois un véritable cass-tête. En effet, plus de la moitié des personnes identifiées dans mon arbre généalogique sont des BARNEOUD et si on ajoute les HERMITTE, FERRUS, RICHARD, on couvre les 3/4 de celui-ci. Cette concentration autour de quelques noms de famille rend parfois très délicat le travail de recherche, surtout quand en plus d'avoir le même nom, ils ont aussi le même prénom...

Jean BARNEOUD ROUSSET, fils de Laurent

En Mars 1820, quatre naissances ont été recensées à Puy-Saint-André : Angélique ALLEGRE, Valentin BERMOND GONNET et deux Jean BARNEOUD ROUSSET. Cette situation déjà particulière l'est encore plus lorsque l'on regarde les actes de naissance car les deux Jean ont comme père deux Laurent BARNEOUD ROUSSET... A 4 jours d'intervalle, deux Jean BARNEOUD ROUSSET fils Laurent sont donc nés.
Ci-dessous les actes de naissance des deux JeanS.




Hilaire BARNEOUD ARNOULET, Marguerite et Marie Marguerite

Les prénoms féminins sont parfois composés. Et, souvent, lorsque c'est le cas, le premier prénom est Marie. Avec le temps et selon les documents auxquels on se réfère, on constate des évolutions : Marie Anne devient Marianne et plus fréquent encore, le premier prénom disparaît (c'est aussi vrai pour les prénoms masculins).
Lorsque j'ai consulté l'acte de mariage d'Euphroisine BARNEOUD ARNOULET, j'ai relevé qu'elle était la fille de Hilaire et Marie Marguerite HERMITTE.
Je l'ai donc rattaché au couple marié Hilaire BA et Marguerite HERMITTE, pensant que le "Marie" avait été omis dans les actes précédents. La date de naissance d'Euphroisine (1824) soit 9 ans après le mariage de ses parents semblaient confirmer le bon rattachement de cette personne.
Mais en y regardant de plus près, à la naissance d'Euphroisine en 1824, sa mère aurait eu 83 ans... et 2 autres enfants plus de 10 ans après... Ce n'était pas cohérent.
L'explication était la suivante : Hilaire BARNEOUD ARNOULET s'est bien marié en 1813 avec Marguerite HERMITTE. Celle-ci, veuve et mère d'au moins quatre enfants, avait déjà 72 ans. Elle s'éteindra l'année suivante et en 1817, Hilaire se remariera... avec Marie Marguerite HERMITTE, la future mère d'Euphroisine.




Des habitants venus d'ailleurs

Parmi les personnes recensées au travers de l'arbre généalogique de Laurent BR, plus de 80% sont nées à Puy Saint André.
Viennent ensuite les villes de Briancon, Marseille, Saint-Chamas, Puy Saint Pierre et Villar Saint Pancrace.
La présence de Briancon, Puy Saint Pierre et Villar, en tête de cette liste s'explique par la proximité avec PSA. Saint-Chamas regroupe les naissances liées à l'installation des familles venant de PSA pour travailler à la poudrerie. Marseille regroupe deux cas : les orphelins placés en famille d'accueil à PSA et les descendants d'habitants de PSA venus s'installer dans les Bouches du Rhone au XXeme siècle.
Les lieux suivants représentent chacun moins de 1% des naissances. (Ces chiffres ont été établis sur la base des 3.300 enregistrées dans l'arbre généalogique en Octobre 2022).
Si l'on exclut le XXeme siècle, cette concentration des naissances sur le village est encore plus marquée. Les habitants de Puy Saint André étaient alors quasiment tous nés à Puy Saint André et les rares qui ne l'étaient pas venaient de Briancon ou des villages alentours.
Pourtant, même à l'époque, quelques habitants sont venus d'un peu plus loin. Je parle ici des italiens qui se sont passés à un moment par PSA (et parfois s'y sont installés).

Ci-dessous quelques informations sur certains de ces habitants originaires du Piemont.
Damien Petronio LASSERRE aurait été abandonné à sa naissance en 1862 à Turin. Il deviendra cultivateur à Montpantero (Italie). En 1899, il s'installe à Puy Saint André, au hameau de Pierre Feu et se marie avec Philomene Angele BARNEOUD ARNOULET de PSA.
De cette union, naîtront (au moins) trois enfants à PSA.
Francois Leon, l'aîné (né en 1900) se mariera et s'installera à Briancon (il a travaillé à la Schappe). Il est décédé en 1987 à Chambéry. Pierre Dominique né en 1902 sera cultivateur à PSA. Marie Philomène, née en 1907, restera à PSA au moins jusqu'en 1926 avant de rejoindre Saint-Chamas.

Marie Agathe GUILLAUME est domestique chez Joseph Laurent RICHARD en 1807 lorsqu'elle donne naissance à sa fille Marie Angélique. Elle est alors mariée à Jean Pierre SIBILLE, originaire de Chiomonte (Chaumont en Italie) et absent de PSA lors de l'accouchement.
Les aller-retours entre Chiomonte et PSA sont sans doute réguliers car le couple a un second enfant en 1814 mais en Italie cette fois : Jean Pierre SIBILLE fils. Ce dernier décèdera 3 ans plus tard à PSA. Il est alors hébergé à Pierre Feu et est qualifié de mendiant sur l'acte d'état civil.

Alexis Felix GENDRE est cultivateur à Millaures (à côté de Bardonèche en Italie) où il est né. Il va se marier en 1880 à PSA avec Philomène HERMITTE. Cette union a peut être été encouragée par le fait, que même s'ils sont originaires de PSA, les parents de Philomène s'étaient un peu rapprochés de l'Italie en habitant vers 1847 à Val des prés.


L'arrivée d'italiens à PSA est visiblement un phénomène assez ancien. On trouve trace dans les registres de la paroisse d'un Jean RASTELOT originaire de Giaglione, décédé en 1783 à PSA à l'âge de 72 ans.
J'ai rencontré des difficultés à identifier son origine transalpine car il est indiqué sur le registre qu'il est "natif de la bourgade de St Etienne de Jaillon près de Suze" ce qui a orienté mes recherches vers Jaillon en Meurthe et Moselle puis vers Jaillans situé à 40km de Suze dans la Drôme avant de trouver le lieu dit San Stefano à Giaglione près de Susa dans le Piémont situé à seulement 60km de PSA.
De même, Antoine ROUGIER, originaire de San Colombano dans le piemont, va se marier 3 fois à PSA entre 1756 et 1766 (suite aux décès de ses deux premières épouses).